2. Guilbert F, Chomette G, Le Charpentier Y, Auriol M. Tumeurs be ´nignes et pseudotumeurs des maxillaires. Rev Stomatol Chir Maxillo-Fac 1993;94:195–265. 3. Favre-Dauvergne E et al. Tumeurs et pseudotumeurs non odon- toge ´niques be ´nignes des maxillaires. EMC Stomatologie-Odon- tologie. 22-062-F-10.1995
4. Tong AC, Ng IO, Yan BS. Variations in clinical presentations of the simple bone cyst: report of cases. J Oral Maxillofac Surg 2003;61:1487–91.
A ` propos d’une image radio-claire de l’angle mandibulaire chez un enfant de huit an
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1Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale (Dr I. Loeb), CHU Saint-Pierre, Bruxelles, Belgique. 2Service d’Anatomie Pathologique (Pr. A. Verest), Institut J. Bordet, Bruxelles, Belgique.
Correspondance : E. Boutremans, Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale (Dr I. Loeb), CHU Saint-Pierre,129,boulevard de Waterloo,1000 Bruxelles, Belgique.
n patient de 38ans d’origine polonaise est admis pour une ulcération palatine peu douloureuse évoluant depuis environ 3jours. Elle se situe de part et d’autre de la ligne médiane et elle expose en profondeur l’os maxillaire (fig.1). Ce patient tabagique ne présente par ailleurs aucun autre anté- cédent particulier. L’interrogatoire systématique ne met en évi- dence ni prise de cocaïne, ni injection locale de vasoconstricteur ou d’autre produit caustique pouvant expliquer la présence de cette ulcération. Le reste de la cavité buccale est exempt de toute autre lésion. Une biologie courante révèle l’existence d’un syndrome inflam- matoire (CRPà 14,2mg/L). Un scanner du massif facial ne révèle ni atteinte osseuse ni communication naso-buccale. Il nous oriente vers un diagnostic de lésion granulomateuse inflamma- toire ou infectieuse. Un frottis de la lésion et un prélèvement biopsique sont réalisés. Dans l’attente des résultats, le patient est placé sous antibiothé- rapie préventive (Augmentin 4x1gr I.V.) et soins locaux à base d’éosine acqueuse 2%. Face à ce type de lésion les diagnostics différentiels suivants doi- vent être évoqués: 1. Ulcération traumatique, iatrogène (automutilation, blessure par objet, injection de vasoconstricteur, médicaments…).
2. Néoplasies : a. adénocarcinomes salivaires: carcinome adénoïde kystique, carcinome muco-épidermoïde, adénocarcinome à cellules aci- neuses, adénocarcinome polymorphe bien différencié, tumeur mixte maligne; b.Lymphomes; c.Sarcomes; d.Lésion métastatique. 3. Troubles inflammatoires chroniques: a.Périadénite de Sutton; b.Sialométaplasie nécrosante; c.Lichen plan érosif; d.Lupus érythémateux discoïde; e.Réaction lichénoïde ou lupique. 4. Infections chroniques: a.Tuberculose; b.Syphilis primaire ou tertiaire; c.Mycose profonde. 5. Vasculite: granulomatose de Wegener. Les sérologies pratiquées à la recherche de syphilis et d’herpès se sont avérées négatives. Sous traitement, la lésion a involué, le fond de l’ulcération s’est comblé en 10 jours, aux deux tiers, par du tissu de granulation (fig. 2).
Quel est votre diagnostic ?
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Figure 1. Ulcération palatine lors de la première consultation. Figure 2. Ulcération palatine après 10 jours de traitement ; tissu de granulation recouvrant le fond de l’ulcération
Réponse
Il s’agit d’une sialométaplasie nécrosante. Décrite pour la première fois par Abrams et al. en 1973, cette lésion, relativement rare, est une ulcération inflammatoire non néoplasique des glandes salivaires accessoires [1]. Elle représente environ 0,03 % des lésions diagnostiquées par biopsie [2]. Cette lésion presque exclusivement palatine a néanmoins été observée dans d’autres localisations : régions rétromolaire et linguale, cavité nasale, sinus maxillaire, glandes salivaires majeures (sous-maxillaires, parotides et sub-linguales) [1-4]. La lésion débute par une tuméfaction focale douloureuse. Après quelques jours, celle-ci fait place à une ulcération à bords nets, pouvant s’étendre jusqu’à l’os, entourée d’un halo érythémateux [2]. Une fois l’ulcération installée, elle occa- sionne peu de douleur [5]. Si l’étiopathogénie est mal connue, certains auteurs suggèrent qu’une atteinte physico-chimique des vaisseaux sanguins serait responsable de perturbations ischémiques au niveau des glandes salivaires conduisant à leur infarcissement [1]. Les facteurs étiologiques évoqués sont multiples : intuba- tions difficiles, anesthésies locales, prothèses mal adaptées, vomissements violents répétitifs (rencontrés dans les cas d’anorexie/boulimie), les infections locales, le tabac, la radio- thérapie ou encore la prise de cocaïne [1-4]. Le diabète et l’alcoolisme chronique sont un terrain favorisant [1]. Du point de vue anatomo-pathologique, l’ulcération contient un tissu de granulation non spécifique, on note une nécrose
4. Tong AC, Ng IO, Yan BS. Variations in clinical presentations of the simple bone cyst: report of cases. J Oral Maxillofac Surg 2003;61:1487–91.
A ` propos d’une image radio-claire de l’angle mandibulaire chez un enfant de huit an
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1Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale (Dr I. Loeb), CHU Saint-Pierre, Bruxelles, Belgique. 2Service d’Anatomie Pathologique (Pr. A. Verest), Institut J. Bordet, Bruxelles, Belgique.
Correspondance : E. Boutremans, Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale (Dr I. Loeb), CHU Saint-Pierre,129,boulevard de Waterloo,1000 Bruxelles, Belgique.
n patient de 38ans d’origine polonaise est admis pour une ulcération palatine peu douloureuse évoluant depuis environ 3jours. Elle se situe de part et d’autre de la ligne médiane et elle expose en profondeur l’os maxillaire (fig.1). Ce patient tabagique ne présente par ailleurs aucun autre anté- cédent particulier. L’interrogatoire systématique ne met en évi- dence ni prise de cocaïne, ni injection locale de vasoconstricteur ou d’autre produit caustique pouvant expliquer la présence de cette ulcération. Le reste de la cavité buccale est exempt de toute autre lésion. Une biologie courante révèle l’existence d’un syndrome inflam- matoire (CRPà 14,2mg/L). Un scanner du massif facial ne révèle ni atteinte osseuse ni communication naso-buccale. Il nous oriente vers un diagnostic de lésion granulomateuse inflamma- toire ou infectieuse. Un frottis de la lésion et un prélèvement biopsique sont réalisés. Dans l’attente des résultats, le patient est placé sous antibiothé- rapie préventive (Augmentin 4x1gr I.V.) et soins locaux à base d’éosine acqueuse 2%. Face à ce type de lésion les diagnostics différentiels suivants doi- vent être évoqués: 1. Ulcération traumatique, iatrogène (automutilation, blessure par objet, injection de vasoconstricteur, médicaments…).
2. Néoplasies : a. adénocarcinomes salivaires: carcinome adénoïde kystique, carcinome muco-épidermoïde, adénocarcinome à cellules aci- neuses, adénocarcinome polymorphe bien différencié, tumeur mixte maligne; b.Lymphomes; c.Sarcomes; d.Lésion métastatique. 3. Troubles inflammatoires chroniques: a.Périadénite de Sutton; b.Sialométaplasie nécrosante; c.Lichen plan érosif; d.Lupus érythémateux discoïde; e.Réaction lichénoïde ou lupique. 4. Infections chroniques: a.Tuberculose; b.Syphilis primaire ou tertiaire; c.Mycose profonde. 5. Vasculite: granulomatose de Wegener. Les sérologies pratiquées à la recherche de syphilis et d’herpès se sont avérées négatives. Sous traitement, la lésion a involué, le fond de l’ulcération s’est comblé en 10 jours, aux deux tiers, par du tissu de granulation (fig. 2).
Quel est votre diagnostic ?
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Figure 1. Ulcération palatine lors de la première consultation. Figure 2. Ulcération palatine après 10 jours de traitement ; tissu de granulation recouvrant le fond de l’ulcération
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